mercredi 13 octobre 2010

Mon Dieu, je viens de tout relire et je comprends rien.

samedi 3 avril 2010

Le lapin blanc.


Depuis une interminable semaine comme j'en souhaite à tous mes ennemis (si j'en ai, c'est surtout pour la formule), je peux fièrement vous dire que je suis une exception. Oui, Messieurs Dames, moi, je sors du lot. Un lot de 2500 personnes. C'est pas rien, dans une autre vie j'aurais été très fière.
Bon dans cette vie-là, j'avoue avec la modestie qui me caractérise (si si j'ai le droit, ça vous choque là maintenant, mais d'ici deux minutes vous me le pardonnerai), je voudrais faire partie du commun des mortels, voir même être assimilée aux plus médiocres pour profiter moi aussi sereinement du produit que j'ai commandé il y a 3 mois et demi.
Notez que je peux encore sortir de mon chapeau un lapin sympa, tout blanc, tout beau, en merveilleuse santé et qui ne grignotera pas les fils de la machine à laver. Oui, j'ai le pouvoir de le faire. Enfin, surtout celui qui décide pour moi et pour le moment, il a l'air fâché-fâché.
Alors je me demande, faut-il lutter ? Faut-il gruger ? Faut-il se cacher ? Faut-il tendre la deuxième joue ? Faut-il remercier ? (non, là c'est la blague)
Trop de questions tue la question alors nous allons supporter. De toute façon, le délai légal l'a dit, on a cas supporter et décider à notre place. Quel soulagement dites-donc. Non, c'est vrai, ce serait vraiment dégueulasse de nous laisser le choix. Bon évidemment on ne choisirait pas ça mais quand-même, tant de libertés laisse rêveur. En direct, d'une aventure de chaque instant, la rédaction vous souhaite à tous une bonne procréation.


mardi 4 août 2009

Actualisation. Avant le 25 svp.


Chercheur est assez commode comme emploi : beaucoup de temps libres. C'est juste un moyen de financer pour rééquilibrer les caisses de l'état. Toutes ces syroses c'est une aubaine.

Tchou-tchou.

Dites, ça fait longtemps que je ne suis pas venue !
A la relecture mes problèmes majeurs ont relativement changés... du moins sur certains points.
Finalement, je m'en sors plutôt très bien dans mon oisiveté. Je dirais même que... presque ça me plaît. J'envisage même sereinement une remise au travail d'ici peu et je profite enfin du reste (merci alcool, apéro, soleil et autres artifices).
Cela-dit, ça le fait.
Grave, même.

Sauf que l'alcool est le Mal (avec le reste) : c'est QUOI ces cuisses ?!!

Donc voilà aujourd'hui, tout ce qui compte c'est de recevoir vite fait ma commande privée avec les crèmes qui te font perdre 2 tailles où tu veux (jamais essayé les seins moi perso, mais paraît que ça peut marcher avec un peu de magie noire).

Bref, voilà.
Trop dure la vie.

Alors oui, ça dure 20 minutes.
Le train est en marche.

Atelier (attention ce module est commun)

Vite vite. je m'aperçois de ma larmoyance maladive (mais tout le monde a quand même bien compris que ce n'est pas de ma faute ?) et je me dis "oh putain, oh putain, oh putain, vite je vais leur raconter un truc drôle !". Bon sauf que là, ça fait 10 minutes que je plisse les yeux et que je bouge la tête frénétiquement (je vais bientôt me faire mal à une cervicale, je le sens) : rien ne vient.

Bon des fois, d'accord, je m'écarte de mon droit chemin (bon, il arrive dans 1 heure, je tire ou pas une latte ?), je l'avoue. Mais bon quand-même je cherche.
Mais bordel, je trouve pas.

Alors soit je suis devenue une bien piètre spectatrice ou alors je suis devenue super pas drôle.
Mon dieu ! Ça se soigne ?

Moui... allez... depuis que j'ai branché mon nouvel ordinateur, à chaque fois que j'ai voulu installer un programme, je me suis arrêtée à l'étape 4/5, en disant que "ça marche pas". Alors, que ça marchait et qu'il suffisait d'appuyer sur le bouton OK. Je le savais en plus !
Mais non, moi, pas une fois j'y suis arrivée.
Oui, ok, il existe nettement plus désopilant comme situation.

Et pourtant je le sais que je suis encore drôle. Mes copines elles rient.
Moi même des fois je me fais rire (bon ouais ok, fastoche).
Mais il y a quelqu'un qui ne joue pas le jeu et ça fausse tous les résultats.

Je crois que c'est une très bonne idée de retourner à l'école, je vais même rester en retenue je pense parce que ma notion de calcul est visiblement complètement à côté de la plaque. Tout depuis le départ que je dois revoir.

-Vous pouvez désormais rire à gorge déployée, oui, avec du bruit merci, prenez les 10 euros sur la table en partant-


jeudi 16 juillet 2009

Je ramasse les copies dans 20 minutes.


Qui peut bien être le tortionnaire qui a inventé l'éléphantisme ? Je ne parle évidemment pas d'animal mais bien de maladie. Cruelle et handicapant syndrome d'ailleurs. Se balader avec des couilles gigantesques, symbole ultime de la virilité et se comporter en véritable buse. Il n'existe pas de "nichonisme" me semble-t-il. Expliquez moi pourquoi nous sommes obligés de subir une immersion permanente au zoo et où trouver le bouton mystère pour s'en accommoder, voire même s'en amuser, je ne serai pas difficile.
2 000 mots, 20 minutes.

samedi 11 juillet 2009

La trêve.


Dites ... Vous regardez les actualités en ce moment ? Non, parce-que moi, j'y jette un oeil rapidement au moment où j'allume ma télé (invariablement vers 20h et, allez comprendre, toujours sur la 6) mais j'ai dû louper le flash spécial du jour parce que le monde profite d'une accalmie et que j'ai appris ça comme ça, en tranchant l'ail que je destinais à mes pâtes face à ma gazinière, la larme encore humide au coin de mon oeil. J'ai carrément dû m'assoire après ce brusque changement de situation. A n'y rien comprendre, je vous dis ! L'instant d'avant je me figurais en train de mettre ma tête dans le four (allumé le four) pour vérifier qu'il fonctionnait correctement (c'est important un équipement ménager qui marche), je me disais même que je me sentais bien de tout vérifier chez moi (micro-ondes, perceuse, prises électriques, enfin toutes ces petites choses essentielles en fin de compte) parce-que la sécurité, c'est important, surtout quand on a un enfant à la maison et qu'il est en vacances pendant deux mois. Je sais, je suis une belle-mère exemplaire. Et d'un coup d'un seul, une vague d'espoir m'a submergée : non, je vais cramer mon Rimmel waterproof.

Je ne sais qui remercier pour ce miracle tout en cherchant du formol pour sa conservation. Mais qu'importe, les yeux écarquillés par la surprise, je me fourre une double ration de prozac pour fêter cet instant et me plonge avec délice dans une suite d'énigmes sur ma DS, où là, au moins, je peux payer pour avoir la solution.

On nous cache des choses maintenant j'en suis certaine. Qui veut jouer avec moi à la chasse aux trésors ? Je suis certaine qu'on va trouver des trucs délirants.

mardi 7 juillet 2009

Touuuuuuu tou-tou-tou, touuuuu tou-tou-tou (...) tou-tou-tou-tou.


I would say I'm sorry 
If I thought that it would change your mind 
But I know that this time 
I've said too much 
Been too unkind

I try to laugh about it 
Cover it all up with lies 
I try and 
Laugh about it 
Hiding the tears in my eyes 
'cause boys don't cry 
Boys don't cry

I would break down at your feet 
And beg forgiveness 
Plead with you 
But I know that 
It's too late 
And now there's nothing I can do

So I try to laugh about it 
Cover it all up with lies 
I try to 
laugh about it 
Hiding the tears in my eyes 
'cause boys don't cry

I would tell you 
That I loved you 
If I thought that you would stay 
But I know that it's no use 
That you've already 
Gone away

Misjudged your limits 
Pushed you too far 
Took you for granted 
I thought that you needed me more

Now I would do most anything 
To get you back by my side 
But I just 
Keep on laughing 
Hiding the tears in my eyes 
'cause boys don't cry 
Boys don't cry 

Boys don't cry

J'ai un scoop. Les filles non plus.

Faisons un veux.


Quand je serai grande, je ne sais pas encore bien ce que je serai. Je n'y ai jamais bien réfléchi ou peut-être trop à tel point que mes idées ne sont plus claires. D'ailleurs je me demande quand est-ce que je serai grande ou si, d'ailleurs, je le suis déjà, ce qui serait une catastrophe existentielle. Alors je préfère persister à penser que je viens juste de déballer ma boîte de Légo. J'ai choisi consciencieusement le modèle et j'ai pris le château de la princesse. Avec le donjon, la salle de bal, la grande cheminée et le prince charmant sur son cheval. Sans oublier la nurserie. Ca a coûté un fric fou à mes parents cette histoire. Mais je suis bien contente en déballant mes petites affaires. Je me réjouis par avance du résultat enchanteresse qui en découlera. Ca va être trop bien, il fera toujours soleil et j'aurai tout plein de domestiques - qui d'ailleurs, eux aussi seront heureux à l'écoeurement - pour que je puisse passer tout mon temps à aimer mon monde qui me le rendra au centuple, trop heureux d'avoir une merveille telle que moi. Tout dégoulinera de bonheur, partout, tout le temps et on ne pleurera que de joie. Nous ferons ensemble une musique enchanteresse que tout le monde admirera et écoutera avec délice. Nous serons dans une bulle hermétique aux emmerdes mais ouverte sur le monde. Comme se sera plaisant.

En attendant cet enfoiré d'emballage s'est pêté alors que ma mère passait l'aspirateur. Quand-même c'est pas de chance. Et maintenant j'ai plus assez de pièces pour bien tout parfaire. Ma tour est branlante et mon cheval a disparu. 

Il faut empêcher les enfants de rêver en les gâtant au rayon jouets après ils foirent leur carrière.

Quand je serai grande je serai intransigeante. Pas de Légos à la maison.

PS : Il n'y a pas de faute dans le titre. Allez un effort, cherchez.

Le père-Noël existe-t-il ?


Evidemment qu'il existe, d'ordinaire il porte le même nom de famille que ses parents. Avec beaucoup de chance il reste même en activité toute sa vie avec plus ou moins de brio selon les périodes. Mais voilà, quand quelque chose vous est très utile, voir vital, on s'arrange toujours pour ne jamais risquer d'en manquer et donc on doit rester prévoyant. Comme une roue de secours dans un coffre par exemple. Légalement c'est même obligatoire, c'est donc qu'il est indispensable de se prémunir contre tout risque.

Alors moi, je crois qu'en réalité, ce n'est pas le prince charmant que toute jeune fille cherche mais un père-Noël de substitution. Parce-qu'on se rend bien compte qu'à la longue, le père-Noël familial s'essouffle un peu. Pour ma part, je ne lui en tiens d'ailleurs pas rigueur, avec tout ce qu'il dépense pour ma pomme, hors et pendant Noël, il faut bien qu'il remplisse les caisses entre temps, voir même, ma bonté est sans borne, qu'il prenne des petites vacances par ci, par là. 

Donc, depuis ma plus tendre enfance, j'essaie de dénicher la hotte cachée dans le dos du garçon. J'ai parfois, bon d'accord, très souvent, la fâcheuse habitude de le secouer comme un prunier quand celle-ci tarde à se montrer. Souvent d'ailleurs ce ne sont pas des cadeaux, ni même un ersatz de sac en corde pouvant les porter mais une multitude de petites frustrations qui tombent avec fracas sur le sol. Je suis brute parfois, je secoue fort quand ça résiste.

Cependant, force est de constater que j'ai la tête dure et une carapace bien épaisse (ou un cerveau très peu performant, faites votre choix), car jamais je ne me décourage au point de mettre un point final à ma quête. Quand vraiment, j'arrive à la conclusion que si je continue mon harcèlement je risque d'être internée pour violence sur autrui, je change de père-Noël, rendant l'autre au SAV. La vie est faite de solutions, il suffit de les utiliser. 

Parfois j'utilise de vils stratagèmes pour faire sortir la bête que je crois sommeiller.(En réalité, c'est pas qu'elle sommeille, elle a l'électrocardiogramme plat. Si c'est pas malheureux). J'enfile donc un costume rouge et blanc, je me mets à dos ma banquière (qui pourtant est une femme, elle devrait comprendre) et meuble mon chez moi de sapins enguirlandés. Les casseroles tintent et dégagent des odeurs délicieuses, limite si je ne sors pas les confettis en forme d'étoile avec "mon beau sapin" à fond dans le salon. Oui, en plein mois d'août. Je suis en plein extase, délirante de joie au moins jusqu'au retour de l'apprenti à qui, visiblement, ça ne fait ni chaud, ni froid, sauf que la dinde aux marrons... "enfin t'as déconné ? Il fait 30° là... Génial ce voyage à Vienne !! Heu, je t'ai dit que j'allai m'acheter le dernier G4 ? Compte-tenu de sa côte d'argus, je fais une super affaire, je dois juste rajouter mille euros !! Attends, j'appelle Roger pour lui dire ! Quoi ? Ah ouais, non les courses semaines prochaines là je suis à sec ... Putain, y'en a marre d'être pauvre."
Madame Noël en attendant qu'il raccroche son téléphone gratte rageusement le fond de la casserole qu'elle vient de foutre en l'air avec les truffes hors de prix qu'elle a volé à une pauvre petite vieille qui avait économisé deux mois sur sa pension parce-qu'elle en rêvait au rayon traiteur de Carrefour, ben ouais, y'en avait plus après.
Cette méprise non contente d'être complètement inefficace et honteusement onéreuse, n'aura pas l'effet escompté : provoquer un mimétisme de gratitude chez l'autre. Encore raté.

Alors j'espère qu'un jour j'arrêterai de chercher. Pas parce-que j'aurai trouvé ma boîte à trésors mais juste parce-que je me serai résignée au fait que cette option n'existe simplement pas sur les modèle de la vie ordinaire.

Mais j'aurais dû vérifier avant de me fatiguer en fait. A bien y regarder c'est toujours Maman qui fait les emballages des cadeaux, jamais Papa. Le père-Noël n'existe pas, c'est juste une mère-Noël travestie.

lundi 6 juillet 2009

Que le spectacle commence ! Car il va finir.



Enfin, où ai-je la tête ? Je devais me préparer ! 
Eternelle préparation pour mon rôle d'intermittente ! Et avec le sourire ! Aujourd'hui j'ai le droit d'exister quelques heures et je dois m'en réjouir ! Oyez ! Mesdames et Messieurs, poussez-vous donc, dans très peu de temps j'entre en piste ! Quelle chance d'avoir une plage de choix dans la grille de ma vie ! Il faut que je brille car aujourd'hui on me regarde, surtout ne pas se louper sinon jusqu'à la prochaine on ruminera ce précieux mirage ! Je sors mon masque, je suis la reine du bal et ma vie est féerie ! Le temps d'une soirée improvisée je retrouve les termes du contrat que j'ai signé ! De quoi devrais-je me plaindre ? Des millions de gens se suicident chaque minute à cause de la solitude et moi j'ai quand-même un statut d'intermittente ! 

Le joie et l'impatience m'innondent à cette minute. La vie rêvée des blondes en direct-live.

Mais je vous ai dis que je me teignais les cheveux et que je n'avais rien à me mettre ? Même mon masque est mité, je vais tout de même tenter de le repriser mais mes petits doigts sont usés par cette tâche récurrente. Qu'à cela ne tienne, j'enfile le premier sourire grimaçant qui passe, me pare d'une étoffe légère et me réjouis de ne pas avoir à me préparer plus, car j'ai déjà eu tellement le temps de le faire et si peu l'envie de le faire à présent. 

Diantre ! Quelle vilaine fille ! A-t-on idée de croire que l'on n'est jamais tout seul quand on a méthodiquement tournebouler ses acquis dans cette expectative ! Ma fille tu seras punie ! Tu l'es déjà d'ailleurs, tourne-toi pour ta pénitence !

Ah mais tu es déjà tournée ?
Au moins tu ne verras pas le vide de face.

Qui a dit que les blondes n'étaient pas parfois logiques ?

Merci Barbie pour cette courte page de publicité.




La discipline. Ok, mais disciple de qui ?


Quelques cafés plus tard, me voilà revenue dans mon introspection. J'ai la lourde charge de me préparer mais mon instructeur est tolérant : j'ai de longues heures devant moi. En effet, j'ai régulièrement de longues vacances où je peux m'épanouir face à moi-même, fouiller les tréfonds de mon âme jusqu'à l'évanouissement, traquer les poils de chat jusque sous le carrelage et recommencer avec entrain toutes les heures. Notez que pour le moment j'ai quand-même une activité parallèle rémunérée qui me permet de ne pas intenter tout de suite à ma vie pour stopper les obscures forces qui me poussent à user de ma logique pendant ma journée (la nuit, je dors, tout le monde a le droit au répit). Dans très peu de temps, je serai de nouveau livrée à moi-même et cette expectative me terrifie. Tout autant que celle de travailler jusqu'à l'aube de ma vie. Voyez déjà, un jour de congés et me voilà tournant en rond telle une pauvre chèvre déprimée. Me repaissant de cafés et de cigarettes jusqu'au dégoût quand je ne me jette pas tête baissée dans la délinquance mineure (à savoir un entraînement intensif au roulage de cigarettes magiques et on m'a toujours dit qu'il ne fallait pas gaspiller et moi, je fais ce qu'on me dit -au moins quand je suis d'accord-). Quelles sont donc mes options ? A vrai dire j'en ai plusieurs, il me suffit juste à apprendre à sauter de joie quand je les ferrai.
 
Préparer un concours avec ou sans l'aide d'un organisme spécialisé pour les gens qui ont encore envie d'apprendre des trucs pour faire autre chose que ce qu'ils font actuellement (la décision sera prise si on me propose de m'offrir justement cette option sinon je m'éduquerai moi-même). Je me vois bien mettre mon réveil à une heure respectable, chausser mes cahiers et enfourcher mon canapé pour la grande épopée du savoir, me discipliner à étudier une grande partie de la journée sans distraction externe (bon ça, fastoche, je suis devenue la reine de l'ennui). Oui, je m'y vois même très bien, au moins 2 jours.

Bon, sur 720 accordés pour glandage après bons et loyaux services, ça fait court.

Alors je vais pouvoir lire encore et encore.
An non mince, ça je peux déjà le faire et je ne m'en prive pas.

Faire du sport. 
Oh, ça va bien m'occuper 10 minutes dans ma journée. Entrecoupées de pauses cigarettes, ça peut même s'étendre jusqu'à 30 bonnes minutes. Oui, parce-qu'il est hors de question de bouger mon corps à l'extérieur de mon abris domestique. Pour ça, je n'ai pas les bonnes basquettes et chez soi, c'est bien connu, le temps passe plus vite.

Je ne sais pas errer dans les rues sans me transformer en carte bleue.

Je ne sais pas entretenir ma vie sociale j'ai l'impression de jouer un rôle. J'aime qu'on vienne à moi et les gens ont bien d'autres choses à faire. De plus, je bavarde beaucoup toute seule car je m'octroie le droit de répéter en boucle les mêmes choses sans m'ennuyer. Je suis une sociable à distance.

Je ne sais pas attendre l'autre car je pars du principe que je ne fais pas partie du décors. Ce point est d'ailleurs sujet à de nombreuses crises d'hystérie. 

Et je ne sais pas non plus comment terminer ce texte sans queue ni tête.

"Et maintenant ... que vais-je faiiiire ?"
 

Le brushing, c'est la vie.


Au moment où mon corps, par 30° à l'ombre, au frais dans une pièce ouverte et assombrie, me hurle que faire un brushing aujourd'hui est stupide et vain, que mon cheveu déjà mort, se retourne dans sa brosse ronde, elle-même aux limites de la brûlure au dernier degré, je me prends à penser que la vie, c'est vraiment comme un brushing et que même si l'apoplexie me guette, je continuerai mon oeuvre quoiqu'il en coûte parce que là tient toute la dimension de la réussite de ma (plus si) courte vie. 


Un geste immuable me saute à l'esprit : pourquoi après 20 minutes d'effort et de transpiration dans un douloureux lissage aux confins de la 3ème dimension (car du lissage nous n'en retiendrons que le nom, l'aspect étant plus suspect) suis-je immanquablement poussée par une force divine à mettre une pince qui va laisser une trace informe dans à peu près 15 secondes ? Parce-que quand c'est bien, ça ne l'est jamais assez. Eh oui. "Si ce n'est pas parfait, c'est nul". Copyright Yvan Giner, grand psychologue du 20ème siècle, fervent psychopathe au service de la ruine du circuit logique intellectuel de votre fidèle narratrice. Voilà pourquoi je ne sais jamais où m'arrêter. Parce-que, n'ayant jamais marqué l'histoire de ma totale perfection, je n'ai donc pas le droit de me contenter du mieux que je puisse faire qui sera de toutes façons, tellement loin d'une satisfaction bien méritée. 


Je vous vois venir, d'accord je ne gagnerai ni aujourd'hui, ni demain de concours de coiffure, même si je suis une jeune fille obéissante et consciencieuse (je viens d'ôter ma pince à cheveux mais maintenant j'ai chaud), est-ce qu'une coiffure parfaite me rendra la vie plus belle ? D'ailleurs, à ce propos, pourquoi ai-je toujours besoin de rendre mon existence meilleure ? Mais parce-que sinon je serai mal coiffée toute la journée et que peut-être aujourd'hui est le dernier jour de ma vie ! Quelqu'un aurait-il l'amabilité de suivre s'il vous plaît ?? 


C'est surprenant où les réflexions vous mènent quand on se concentre dessus. A la base, j'avais la ferme intention de prouver qu'il était essentiel de tenter d'attraper la perfection (au passage, je remets ma pince sinon je meurs) dans tout ce que l'on entreprend. Parce-que cela conditionne la réussite de votre vie. Remarquez que là-dessus, tout le monde sera plus ou moins d'accord, autant faire au mieux plutôt que de tout foirer, merci, bonsoir. Mais à quelle norme doit-on se fier ? Chacun de par son parcours a la sienne. Je doute qu'une norme universelle nous guide dans notre besoin (enfin, si vous n'en avez pas besoin d'ailleurs, grand bien vous fasse et veuillez m'envoyer un e-mail pour m'expliquer comment vous faites et m'indiquer également à qui je dois adresser le chèque) de réussite permanente. Alors je me rends compte que je suis  bien mal lotie puisque ma norme personnelle a été érigée par un tordu. Tiendrai-je une clef importante qui me ferait lâcher mon prozac ? A savoir que la détention d'une clef est certes importante mais reste encore la serrure. Parfois, elles sont installées à l'envers. Le vie est difficile. 


Je dois revoir toutes mes certitudes. Peut-être que je serais mieux les cheveux ondulés. Ou peut-être pas. Mais en tout cas, je ne jetterai pas ma pince, tout au plus jetterai-je mon sèche-cheveux. Dois-je vraiment souffrir pour être belle en théorie puisque dans ma réalité je n'y suis jamais encore arrivée ? Ai-je l'absolu nécessité d'y arriver ou dois-je faire une opération de la cataracte avant l'heure pour mieux discerner la matière réelle ? Est-ce vraiment existentiel de se poser la question de la légitimité d'un brushing ? Ne suis-je pas maintenant assez grande pour me fixer mes propres règles ? J'ai eu tort de refuser de manger ma soupe. Maintenant elle est froide et plus difficile à ingérer. Il faut dire aussi que j'ai eu le droit à un infâme bouillon à l'eau alors que je préfère la vraie soupe de légumes avec des morceaux et pleins de trucs dedans. Mais quand-même, malgré tout, j'ai pris des centimètres sur le tard et aujourd'hui je sais me boucher le nez et avaler ce liquide indigeste. Enfin en théorie, reste maintenant à se mettre à table. Il m'est arrivée de rester toute une après-midi attablée étant petite pour terminer une assiette que je refusais obstinément de manger. Aujourd'hui je me rends compte que ça fait 30 ans que je suis assise à cette table et les escarres, c'est moyen sexy.

Aussi je me concentre avec application, prends une grande inspiration pour accomplir mon dessein. On finit sa soupe, on se remouille les cheveux et on passe à autre chose : l'important dans la vie est d'être réveillé, je vais me servir une tasse de café.

mercredi 17 juin 2009

Les mots des maux.

"Terminé ! Tu ne bousilleras plus ma vie !"
"Terminétunebousillerasplusmavie!"
"Terminé. Tu. Ne. Bousilleras. Plus. Ma. Vie. "

C'est dans des moments comme celui-là que l'on s'aperçoit que l'on n'est pas passé loin du drame et que l'on a bien fait de pas prendre théâtre en activité extra-scolaire. Le ton est faux et j'ai des frissons de gêne à entendre ma voix déclamer cette phrase pour le moins importante dans la solitude de ma pièce vide. Néanmoins, la locution est rédemptrice. Après l'impression désagréable d'avoir croisé Fabrice Lucchini, la boule d'angoisse qui a élu domicile dans ma cage thoracique semble avoir eu un moment d'égarement. Bon à savoir. Les mots peuvent-ils nous guérir ? Ça m'arrangerait assez actuellement vu que je n'ai pas encore de mutuelle. Où puis-je trouver le générique ?

Bizarrement depuis quelque temps, formaliser à haute voix des pensées intérieures est salvateur. Comme chez le psy en fait, la feuille de remboursement en moins. Certes seul l'écho vous renvoie une vague impression de dialogue mais après tout est-ce vraiment nécessaire de dialoguer quand on est seul ? Mes trentes ans m'ont apportés une solution toute bête pour arrêter de broyer du noir : je ne suis responsable que de moi-même. Je ne suis pas omnipotente, je ne contrôle pas l'univers et donc que chacun fasse ses propres choix et agisse de son propre chef sans mon aide, je vais tenter, enfin, de recevoir plutôt que de me servir. Oui, l'autre aussi est doué de raison et ça me fera des vacances.

Fausse babacool psychorigide, subsit de psy de comptoire, je perds enfin 5 bons kilos en grignotant du chocolat. Je nage en pleine auto-irrationalité mais force est de constater que ça fonctionne. En fait, j'ai rien compris, jamais, et je dois maintenant tester d'autres voies. On nous ment et je suis la reine des menteuses, on devrait m'arracher la langue.

Sauf que j'en ai besoin pour parler à mon reflet dans le mur.



dimanche 14 décembre 2008

La Reine !


Finalement moi qui m'autoproclame chiante je crois qu'en fait je ne dois pas l'être.


Nous sommes dimanche, il est 7h42, je tombe de sommeil.

Pourquoi j'écris ?

Parce-que mon cher et tendre est rentré ivre mort à 6h00 et que depuis il tente de me jeter hors du lit et de m'assommer quand il n'essaie pas de se glisser discrètement (raté) à sa place mais en me passant par dessus (notre lit est au milieu de la pièce dont on peut rentrer des deux côtés ndlr). Avant ça, il a rameuté l'immeuble et tout le monde doit maintenant savoir que son estomac lui a joué des tours. La traitre. Sans oublier les sachets de courses (oui mon homme, avant de se mettre une murge passe au G20, oui Madame, et tant pis si ça coûte un œil aux vestiaires après, c'est ça, la classe) piteusement posés là où il a bien pu. Les steaks hachés surgelés font la gueule. Le chat est fou de joie de se rouler dans ces putains de sacs plastiques qui font un bruit d'enfer. De toutes façons, ce n'est pas Môsieur que ça dérangera : à l'heure qu'il est, il doit se battre contre des trucs étranges avec un goût de fer dans la bouche.

Mais, je ne dirais rien : j'ai quasi fait la même il y a deux semaines.
Sauf que moi, c'était à 4h00, c'était dans le silence et je n'ai attenté à la vie de personne.

Et contre toute attente, finalement, ça me fait beaucoup rire.

Je suis une personne vivable, ça valait le coup de se réveiller pour ça !


samedi 13 décembre 2008

Les autoroutes.



Tout cumulé ça doit bien faire trois ans que je n'ai pas conduit. Or voyez-vous j'adore ça moi conduire.
Mais dans cette vie, conduire, c'est pas évident. Mais cela n'empêche pas que j'ai très peur des autoroutes. Ces grandes envolées folles vers un but bien existant mais hors de portée pour le moment. Et c'est un grand souci. Horriblement imposant même, je préfère préciser.
Parce que oui, moi, à l'idée de prendre l'autoroute, je saute dans la voiture avec mes pantoufles, mon rouge à lèvre et mes espoirs fous. Je vais voir du pays et peut-être trouver l'incroyable. Comment ça faut passer la seconde ?? Mais mon très cher ! Qu'importe la manière, l'important étant d'y aller ! C'est pas comme si je n'avais plus de cerveau. Non, il est bien là mais il est piloté par un truc de dingue qui tire vers le masochisme : je cours vers l'effacement de mes maux sans anesthésie.

Dans ces cas-là pourtant, on a des choix :
1) "l'autoroute là maintenant ?! Non mais ça va pas bien : je regarde un truc énorme à la télé ! "( la météo),
2) "heu... en effet il semblerait que je me sois un peu emballée compte tenu du fait que je roule sur la voix d'en face" (solution pour les plus téméraires),
3) ou "bon, ben je suis une sale égoïste parce que ça peut faire super mal mais comme je viens de le dire, je suis égoïste donc tant pis je fonce" (solution pour les égoïstes, élémentaire !)
4) et le "ben je passe enfin la seconde mais bordel ce que je me sens mal par ailleurs".


Heureusement qu'il y a des aires de repos sur l'autoroute, certainement la meilleure chose qu'elle ait d'ailleurs, sauf pour ceux qui ne la quittent plus, détenteurs de joies bien modestes. Au-delà de cet attachement finalement très humain, elles procurent l'air conditionné le plus cher du monde.


Il y a aussi, ces sorties, ces ratages et retardements, ces ouvertures vers le raccourci. Dangereuses mais vitales. L'ennui c'est qu'à force on sait plus trop bien qui a dit que c'était vital. Et de nos jours on ne peut plus faire confiance à personne alors comment on procède hein ?!
Ben on procède pas après tout, la vérité est au bout du couloir, non ?

vendredi 12 décembre 2008

Les tables du savoirs.


Essayer de nouvelles choses, expérimenter, se diversifier et s'enrichir, il faut savoir rompre avec les habitudes pour briller (où tu veux). Et moi cette info sublime, moi là et bien moi je la connais ! Et donc ce soir, je vais rayonner ! Seule, assise sur un coussin dans un coin du grand salon où je mettrais bien les gants tu vois ? Oui, même pendant la douche.
Alors, si ce doit être mon heure de merde de gloire, je saurais recueillir cette distinction selon le rang dont il m'incombe. -putain elle me fait chier cette phrase !!! Je laisse comme ça et je m'en fous si c'est pas français !!! fuckeux- Digne, réfléchie, je suis déjà en apesanteur. Merci ô tout le monde de faire que cela m'arrive (même s'il fait froid hein quand même) et faites que Calogero se matérialise dans l'heure devant votre humble servitrice. -chéri c'est une fiction -

Alors aujourd'hui là maintenant, je vais faire de l'introversion exhibitionniste !
Yeah ! Ça pète !


C'est bon le pouvoir.

Petite truite, tu étais la plus vive d'entre toutes, boule de sérénité enfermée dans une déferlante d'épines. Tu étais aussi la plus éduquée. Mais cela ne t'a jamais vraiment empêcher d'être malheureuse. Alors un jour tu as décidé d'essayer de changer. Alors tu as troqué tes romans contre des lunettes de plongée et tu as suivi Maurice, autour du palmier nain en plastique vert. Car oui petite truite tu es enfermée dans un bassin géant, au moins comme 2 paquets de lessive. Et puis t'as décidé de te battre fort, froidement, dans la sueur, contre toi. Toi ne fonctionne pas, change de toi.
Petite truite perdit des écailles mais se vit lier à de nouveaux défis différents et accueillants. Ce bassin n'était pas si mal. Et les autres plaisamment équilibrés. C'est donc ainsi que ce petit moteur fonctionnait : il ôtait l'étranger pour purifier ta bulle. Petite truite se disait "je me purifie donc. Je frétille mue par des plaisirs médians, c'est donc ça la solution". Il ne lui resta donc qu'elle s'efforça en bonne ouvrière qu'elle avait toujours été de remonter les rivières imaginaires avec muscles et courage. Mais petite truite était aussi une grosse moule. Fermée avec une perle dans le cul. Et bon des fois c'est bien mais la majeure partie du temps ça me les brise.
Et puis un jour, petite truite, la coquine ! , aperçu en scrutant le rebord bleu un mot si beau qu'elle prit appui très fort sur sa queue (la truite en a d'ailleurs l'utilisation inédite très enviable) et sauta ...
pour glisser avec fracas sur une carte de sushis en livraison.

Le vie est mal faite petite truite, on ne change pas de toi, des fois ça colle pas, des fois ça colle tellement que ça s'amenuise, des fois ça colle pas et ça t'enveloppe en longueur, ça fait plein de trucs en fait et petite truite allât bien parce qu'elle sut pour la première fois de sa vie mais en vrai, que rien n'était figé et que c'était plutôt rassurant. Oui petite truite, il faut arrêter de lire les horoscopes : c'est pas la vraie vérité et en plus c'est très réducteur. Retourne donc à ton plateau de sushis.

Voilà ce à quoi pense un couteau à truite pendant ses heures de boulot. La misère est partout.

Riez donc avant que vos dents ne tombent !


Voilà on respire ce n'était qu'une expérience.

ps : Inutile de préciser que je ne rembourse pas si ça vous a cassé les couilles .
Je vous rappelle que c'est MON HEURE DE GLOIRE.



Bande sonore : Interpol - Take you on a cruise.



jeudi 11 décembre 2008

Certes.

Oui d'accord, il y a aussi des jours sans.

samedi 22 novembre 2008

Enfin.

Parfois un matin on se lève et la vie est simple, douce, grande et se résume à ça...





vendredi 21 novembre 2008

Reddition.

Ça y est, ça va mieux même si un monsieur mâchait trop fort ses bonbons et oubliait de fermer la bouche dans la salle d'attente du docteur.

Petite annonce.

C'est pas tous les jours Noël non plus ! (Reste quand même que Noël c'est bien chiant aussi, m'enfin passons).

Aujourd'hui j'ai besoin de râler contre moi. Plus précisément je mérite qu'on me crie dessus mais mon objectivité a ses limites alors je le ferai moi-même sinon je risquerai de mal le prendre.

Je vis dans une maison en carton (non pas celle de Linda, c'est où on tombe des escaliers, où on se casse le nez) où tout est en mauvais papier à moitié moisi et rongé par le rance. Le climat est absent et les ampoules sont tristes de peiner à éclairer ce qui reste bien trop sombre. (parallèlement je reste ravie de mon 2 pièces)

Alors ouuuuuuuuuuui, je saiiiiiiiiiiiiiiiiiiis, que c'est toujours comme ça et que finalement c'est mieux quand tout va n'importe comment en même temps : au moins après on est bon. Sauf que non. Non, non, là maintenant tout de suite et d'ici les 30 prochaines années, j'ai pas envie.

J'en ai tellement pas envie et ça me porte tellement sur les nerfs que j'incrimine tout, de la moquette beige ingérable au blocage de dos tellement évident.

Le truc énervant dans tout ça c'est qu'il me semble avoir bien tout compris et distancié dans la bataille, je devrais être capable de gérer ça, non seulement c'est pas catastrophique mais en plus même tout le monde le fait, sauf que je suis pétrie de criantes révélations sur moi-même mais incapable de me passer une couche de vernis à ongle, c'est fatiguant le vernis.

C'est le bordel dans ma tête, mon corps s'emmerde et tente de se mettre à niveau et il faut vraiment que je fasse du rangement sauf que ça m'épuise d'avance actuellement.

Aussi, quelqu'un pourrait-il me suggérer une bonne femme de ménage ?
Remboursée par la sécu si possible.

Merci !

samedi 25 octobre 2008

Corbeille.

J'ai eu une mauvaise nouvelle alors je me suis vengée.
Oui je sais, c'est pas sympa mais je devais bien faire mon copié-collé autre part que directement dans la corbeille (judicieux ce rappel du titre hein ?).
Et oui je coupe le récit en plein milieu.
Semaine de merde.

Trente ans moins le quart. Il est peut-être un peu tôt pour commencer le bilan, mais je suis comme ça, toujours en avance et ultra organisée, enfin au moins 8 heures syndicales dans la journée.

Et aujourd’hui j’ai posé une journée de RTT. Alors, je prends les devants, pour regarder en arrière. Je me désolidarise d’ailleurs complètement des cerveaux malades d’où vient cette idée fumeuse mais c’est comme ça. A trente ans, on ose le whisky sans coca et on passe un entretien avec soi même.

En fait si je m’y prends maintenant c’est que j’appréhende un peu cette entrevue, je voudrais être irréprochable et j’espère que je ne me poserai pas de questions sadiques.

Tiens d’ailleurs, il faut que je pense aux questions.


En même temps, je n’ai pas attendu trente ans pour m’apercevoir que les choses changeaient doucement mais sûrement. Pas plus tard qu’il y a deux heures, on s’excusait de ne pouvoir m’accueillir parce que j’étais trop chère. Toute ressemblance avec un métier moins conventionnel est clairement fortuite mais par contre pas avérée, la motion sera débattue à l’assemblée nationale juste après la légalisation des bombes chimiques.

Avant on me disait plutôt que je manquais d’expérience, et pour cause je tentais de décrocher mon premier emploi, maintenant je suis trop. Trop compétente (parce qu’ambitieuse c’est tabou encore), trop expérimentée (ben voyons) et, la dernière donc : trop chère.

Avec mon raisonnement certes plutôt personnel mais j’insiste, crédible, j’en déduis donc que je suis trop gourmande, déraisonnée, prétentieuse et … risible.

Donc qu’est-ce que je fais ? Je me plonge dans mon entourage et regarde attentivement la réalité des choses : chez les autres non seulement c’est mieux mais en plus pour des moindres efforts que moi.

C’est stupide en fait qu’il fallait comprendre ?

Donc voilà, j’ai vingt neuf ans, nous sommes mardi et je savoure pleinement ma RTT, affalée dans mon lit, maquillée comme une voiture volée (tentative échouée de photomatons pour mon CV), des paquets de biscuits à portée de main, un bouquin et la télécommande.

Et si vous vous posiez la question : oui j’ai honte.

Chapitre 1

Allez chiche.

Je vais vous schématiser une journée type. Comme ça, pour être transparent sur la catastrophique situation de votre pauvre (dans tous les sens que vous pourrez) narratrice. J’ai d’ailleurs bien pensé à écrire en rébus et autres coquetteries scripturales mais décidément, je ne dois pas être à niveau. En effet, les études ont montré que plus vous schématisez, plus l’on vous prend pour quelqu’un d’exceptionnellement doué et donc plus on vous le prouve (par chèque). Vous voyez ?

Ah ! aussi : non, je ne tiens pas à me dévaloriser sur tout un ouvrage mais là dehors c’est l’apocalypse. Et moi, j’ai envie de me prendre quand il fait mauvais. Et si vous ne voyez pas le rapport c’est parce que il n’y a aucune loi qui m’impose d’avoir un raisonnement cohérent !

6h30 : cigarettes-internet-café

7h30 : j’ai trop fumé, j’ai mal au cœur, il est temps de se doucher.

8h00 : je suis grosse, j’ai une tête de déterrée et en plus mon cheveu est mou.

8h15 : allez, une clope et j’y vais.

8h30 : ah ben voilà, je suis à la bourre.

Mais enfin, j’arrive quand même après avoir réprimée l’envie au minimum 3 fois de retour en arrière pour tentatives d’homicide sur ma personne et celle de quelques centaines d’autres pauvres travailleurs par asphyxie métropolitaines. Pas beau à voir, mais voilà, dans ces moments là même si vous voulez repartir ben vous pouvez pas, la mamie juste derrière vous piétine déjà alors qu’un autre tente de vous arracher la moitié de vos cheveux dans sa course à la rame.

C’est un drame, même si je m’applique à arriver en retard, au mieux, j’arrive à l’heure. Et oui, je pèse mes mots quand j’emploie « drame » car le retard systématique de ma boss me paraît d’autant plus punissable de meurtre. Là aussi, je pèse.

Bon, à partir de là je n’ai plus de données à vous proposer, d’un coup il est 18h00, tous mes muscles sont tétanisés de tension et de stress et je me surprend régulièrement à courir pour rentrer chez moi les yeux écarquillés sur la montre en maugréant que je suis en retard… pour m’asseoir sur le canapé.

Insupportable.

19h10 : un pétard et au lit (j’ai jamais beaucoup aimé les suppositoires) mais pour faire taire dès maintenant les réprimandes de bon goût : oui j’ai enlevé mes chaussures et j’ai nourri les chats. Mais c’est tout.

20h10 : j’ai faim. là. maintenant.

mercredi 30 juillet 2008

Flash spécial !

Sait-on jamais que cela intérêsse quelqu'un mais je suis toujours en vie.

vendredi 25 juillet 2008

Insomnie.

Oui, à 20:26 c'est possible aussi.

5 heures et 30 minutes maintenant que j'ai lesté au fin fond de ma court intérieure mon habit de soubrette (même pas bandant en plus) et que l'unique pensée que m'a autorisé mon système cérébral est : "mal... mal... malllllllllllllllllllllleux".

J'ai encore traversé une crise de schizophrénie très forte qui m'a donné pendant 1/2 journée le pouvoir de me déplacer autrement qu'en rampant et de me tenir assise. Mais la crise s'est enfuite. Lâchement.
Et maintenant j'y vois clair : j'aurais jamais du me dire que j'irais tranquillement travailler la semaine prochaine et que le médecin attendra aussi. Non, j'ai été vraiment mauvaise là.

Si d'ici demain après-midi ça ne va pas mieux, j'offre mon corps à la médecine. Le système nerveux en premier.

Une petite devinette sympa.

A quoi reconnaît-on un imbécile parfait ?

C'est celui qui décide de passer l'aspirateur alors qu'il a 2 hernies et qu'il vient de se taper 10 jours alité.

Un indice : cette personne peut aussi être du sexe féminin et n'a pas toujours des idées lumineuses.

Je m'en vais donc me gaver ENCORE de médocs, certes, MAIS dans la propreté.

VDM
du 25 juillet 2008.

jeudi 24 juillet 2008

Encart partenaire et financeur.

Mon itunes je l'adore, alors vous allez manger son clip !

Salvador Vs Léonard.


La perfection n'existe pas.
Ou plutôt, comme je l'ai longtemps utilisé comme phrase parade pour souligner ô combien ma valeur humaine était importante puisque j'avais une devise dans la vie (depuis j'ai arrêté : il est encore plus épuisant de travailler à trouver une ligne de conduite parfaite que d'être correcte au jour le jour, excusez-moi les valeur-eux vraiment j'ai essayé mais ça ne va pas être possible) :
"Les détails font la perfection, et la perfection n'est pas un détail" dixit Léonard de Vinci et le bougre, bien que devant avoir pas mal de bleus à force de faire des 360° dans sa tombe grâce à ce très cher Dan Brown, avait vu juste.
Enfin me semble-t-il.

Aussi aujourd’hui, je m’inquiète.

Mes détails vont mal. Ca dégringole sévère même. L’Homme est un être épuisant.
Oui, épuisant, mais je ne parle pas de vos muscles (quels qu’ils soient).
Enfin, je vais me faire insulter à généraliser alors je précise que c’est mon homme qui est épuisant par moment et je souffre dramatiquement et j’ai besoin d’une aide efficace (à vos idées !) parce que j’essaie bien des trucs mais visiblement ça ne fonctionne pas du tout du tout.

Je lui ai bien montré mon résultat de test de personnalité fait par des professionnels pourtant ! Je suis une personne butée, bornée, une cousine très proche de l’âne mais ça vient de mon enfance et plus tu me dis quoi faire, moins j’ai envie de le faire et plus je m’adresse maintenant au mur quand tu mets le sujet sur le tapis. (oui, on est assez prosaïque comme couple)

(NDLR : une photo afin d'apprécier plus finement dans l'espace où se trouve notre prosaïsme - mur et tapis pour mémoire)

Je sens bien que ça l’agace lui aussi de me voir lui sourire bêtement et de m’entendre lui répondre sur mon ton le plus commercial que « oui, tout est under control (ça généralement ça énerve vachement). »
Je vous promets que les 10 premières fois je suis restée très calme et très appliquée à lui faire savoir que j’avais bien tout compris et que, croix de bois, croix de fer, si je mens : tu pourras me battre pour te soulager. Quand-même, je peux pas faire mieux.

Aussi, à la onzième fois, je me suis demandée si peut-être, je n’avais pas quelques problèmes d’ordres psychomoteurs qui feraient que ce que j’énonce de vive voix n’est visiblement pas entendu en tant que tel et donc, ça veut certainement dire que j’articule mal.
Alors à la onzième fois, je me concentre très fort et j’articule encore une fois gentiment mon explication. Alors, c’est vrai que ça me donne un air un peu sévère mais c’est juste parce-que je m'applique. Rien de plus.
Sauf qu’à la sortie de mon intense concentration j’entends un « Ouais ben c’est pas la peine d’être agressive non plus ! Moi je dis ça pour toi hein ! J’m’en fous moi ça va bien ! ».
Hallucinations auditives maintenant ? Ça va très mal.
Je pense que dans ces moments-là je dois ressembler à une pauvre tortue affolée enfin c’est ce que je crois bien voir dans ses yeux à lui.
Sauf que lui, il pense qu’une tortue c’est pas bien dangereux.
Sauf qu’il a super tort.

La tortue est mauvaise, la tortue est maître en arts martiaux et en pizzas.
Don’t sous-estime the turtlle !

Parce-que moi, d’un coup, ça m’a vraiment énervée. Je suis même colère-colère et si tu voulais bien te tourner une minute pour m’éviter toute humiliation inutile, je piétinerais bien de rage là.

Alors je crie. Enfin je m’entends crier et ça me fait rire : j’ai l’impression d’être dans un feuilleton d’AB Production. (Je joue Annette pour les connaisseurs)
Bon le cri, pour tout dire, ça marche. Enfin, avec toi ça marche, et c’est très étonnant parce que c’est tellement surréaliste que il n’y a que toi pour le croire, m’enfin bon.
Donc après ça va mieux et je suis très très heureuse d’avoir rencontré un garçon sachant se remettre en question et sachant surtout rectifier le tir en fonction de l’autre.

Mais voilà, la onzième n’est qu’un cap parce qu’après il y en a tout plein d’autres !!!!
Enfer et dame nature !!!!
Me voilà rendue à m’égosiller sans fin ?
Ca va pas être possible alors je vais continuer de parler à mon mur et dès que je pourrai rectifier mon tir à moi (j’ai pas dis que t’avais tort de t’énerver hein ::freedent ::), sois-en sûr : je le ferai.

En conclusion, remarquez quand-même cette citation de Dali qui me paraît forte intéressante par ailleurs : "Ne craignez pas d'atteindre la perfection, vous n'y arriverez jamais.".
Finalement Dali il va mettre une branlée à Léonard parce que son slogan est visiblement plus accrocheur et comme je suis une acheteuse compulsive infidèle (à une marque, j’en vois un d’ici qui s’étouffe) et bien à partir d’aujourd’hui je suis toujours une grosse flemmarde mais je trouve que chez Dali c’est plus mieux que chez Léonard, moins ringard, voyez.

Donc bon, allez, tu peux continuer à être chiant.
Juste si tu veux être chiant, attends que je dorme : je suis beaucoup plus réceptive à ce moment-là, si, je t’assure.

mercredi 23 juillet 2008

Au-delà du réel, épisode 35.

Synopsis :
Mon homme est rentré à la maison avec un tapis.
NDLR : la décoration intérieure est une source de conflit par chez nous.
Oui. Encore une. Oui.

Le tapis est beau.

Belle matière, belle couleur.

Dénouement :
Il m'a mis KO par hallucination, d'autant qu'à l'instant où je vous parle il brosse le chat.

FUCK.
J'aime pas trop ça, moi, perdre.

La collision des trajectoires parallèles : ou comment gagner des points sur l'échelle de la gratitude.


Je plante le décor : un soir tard, tout le monde est déjà couché (y compris le chat qui prend 30% du lit) mais personne n'a vraiment sommeil. Il est trop tard pour réellement se lever et avoir une activité mais il est trop tôt pour fermer les yeux.

Et évidemment un drame se joue : à la télé il n'y a rien, enfin si : il y a "l'île de la tentation" mais, allez comprendre, cette émission énerve prodigieusement ma moitié.

Bon, j'avoue c'est un tout petit peu
naze mais , faut arrêter d'être stupide comme ça, si tard, surtout quand on a pas été foutu d'avoir un soupçon d'organisation un peu plus tôt dans la journée pour avoir un film correct à regarder.
Alors bon, il faut gérer la crise (
parce que si on ne s'investit pas dans un film là, on va s'investir dans une grande discussion sur un sujet chiant sur lequel on n'a pas envie de parler mais il faut bien parler sinon c'est super silencieux le silence, surtout à 2h00 du matin et surtout quand tu as les yeux au moins autant ouverts que ceux d'une chouette).
Vous voyez de quoi je parle ? Assis bien droit dans ton lit, les bras croisés sur la poitrine, des soupirs d'énervement toutes les minutes avec la question s'y rattachant "qu'est-ce-t'as ? ça va pas ?" - C.H.I.A.N.T. quoi-

Mais je la joue fine :
"Mouarf... Nan, m'en fous, mets ce que tu veux là... ouais ouais tu peux mettre 100% foot" (qui se termine dans 10 minutes
gniark gniark)

La guerre psychologique a commencé. Je mène. J'ai marqué un point.
Je suis to
ute seule à faire la guerre soit, mais moi la balle je m’en carre alors je joue à la guerre et c’est tout.
GI-Joe est bien une icône sexuelle, non ? Bon.

De son côté, son rêve le plus fou vient de se concrétiser : après une bonne journée de merde au taff, il peut regarder le foot à la télé avec le consentement de sa nana et il n’est même pas obligé de s’exiler comme un pauvre malheureux dans le salon, non, il peut faire tout ça depuis sous la couette.
Comme il n'est pas ingrat, il m'avance comme monnaie d'échange un petit
anti-stress qu'il va lui-même me concocter avec amour et ses 10 petits doigts (ça tombe bien : moi j'en ai très envie, je ne sais pas le faire toute seule, et si jamais j'avais demandé comme ça, gratuitement, je serais passée pour une grosse droguée notoire (ce qui est presque vrai : je ne suis pas grosse).

C : 1 , Y : 0

Et là, la 4ème dimension commence.
Pour tout vous dire, c'est certainement la dimension que je préfère en amour. La dimension du n'importe quoi, la dimension de la
glauquitude la plus absolue mais qui est assumée à mort. Je voudrais être encore plus glauque que le roi des nazes dans ces cas-là, avoir ma médaille parce que moi, faire des trucs glauques à deux : je kiffe. C'est drôle.

Et c'est à ce moment là que, comme par enchantement, le podium, tu le vois, t'as déjà même le pied dessus tellement il est près.
Mais c'est pas grave, moi non plus je ne suis pas ingrate, j'accepte le beau rôle avec dévotion. Oui chéri, je suis une sainte, oui tu en as de la chance de m'avoir. (si vous cherchiez une explication à mon pseudo Blue Belle Nonne mais que vous ne faites pas la relation avec les Cocteau Twins vous pouvez vous servir de cette interprétation. Pour le bleu et le belle, c'est pour la rime inversée du début de vers).

Normalement, je devrais me contenter de cet état de grâce que les 10 minutes de « 100% je cours après une baballe » m'ont accordé, et ce, sans limitation de durée dans le temps, oui, cette homme me sera éternellement reconnaissant.

Mais non, à ce moment là, je frappe fort. Mais alors TRÈS fort.
(surtout parce que je n'ai toujours pas sommeil parce que sinon j'ai déjà gagné. toujours penser à la preuve écrite.)

Sournoise, je lui suggère avec amour « mais enfin chéri, pourquoi tu ne joues pas à ton jeu là ? »

Ce jeu, c’est l’entraîneur n° 5 (il m’a déjà expliqué que ce n’est pas la bonne version, n’empêche qu’il y joue quand même). Jeu à ne pas confondre avec son homologue féminin : l’entraîneuse qui ne se joue pas avec les mêmes manettes. Non, ce jeu là se joue sur un ordinateur, même pas besoin du son, tu as juste à regarder des petits ronds qui bougent frénétiquement sur un présumé terrain de foot (enfin c’est vert alors je suppose que c’est un terrain de foot) et après visiblement, tu dépenses tes sous pour acheter des joueurs qui te font perdre (je reviendrai d’ailleurs plus tard là-dessus : l’Homme ne sait pas perdre). Bref, un truc visiblement très intéressant.

Là, j’ai pété les scores, pulvérisé la première marche du podium tellement j’ai visé juste.

Mon homme est comblé, il joue à son truc de gamin et moi je peux regarder mon émission à la con TRANQUILLE et EN PLUS je suis la reine du monde tellement je suis trop gentille.

En plus, si je lui gratouille l’épaule et le dos en même temps, il va me faire une attaque. C'est drôle les attaques. Ça occupe.

Je gratouille donc avec application et là, je sais que si il avait une bague sous la main il me demanderait en mariage. En attendant, il n’a pas de bague, mais, pour toujours, je serai celle qui le laisse être lui-même, même si, à cette heure-ci, à cette seconde précise : il a 15 ans.

Mais ce qu’il ne sait pas c’est qu’à cette seconde-là, celles d’avant ou même toutes celles qui vont suivre, je l’aimerais pareil. Jeu de foot ou pas. Discussions de merde ou pas. Cigarettes à rigoler ou pas.

D’avance je sais que tant qu’il pensera que je suis une chieuse, je serai gagnante.

Chéri, c’est pas nécessaire que tu en doutes mais tu peux continuer à être un amour, naïf par moment s’il te plaît, je ne t’en aime qu’un peu plus encore.

Essaie aussi d’être bon joueur : je t’ai mis ta race là. Je veux bien un bouquet de fleurs pour le témoignage de ta gratitude éternelle. Merci !

CC (C + le chat qui aime aussi beaucoup les bouquets) : 2 vs Y : - 1 bouquet de fleurs.