samedi 13 décembre 2008

Les autoroutes.



Tout cumulé ça doit bien faire trois ans que je n'ai pas conduit. Or voyez-vous j'adore ça moi conduire.
Mais dans cette vie, conduire, c'est pas évident. Mais cela n'empêche pas que j'ai très peur des autoroutes. Ces grandes envolées folles vers un but bien existant mais hors de portée pour le moment. Et c'est un grand souci. Horriblement imposant même, je préfère préciser.
Parce que oui, moi, à l'idée de prendre l'autoroute, je saute dans la voiture avec mes pantoufles, mon rouge à lèvre et mes espoirs fous. Je vais voir du pays et peut-être trouver l'incroyable. Comment ça faut passer la seconde ?? Mais mon très cher ! Qu'importe la manière, l'important étant d'y aller ! C'est pas comme si je n'avais plus de cerveau. Non, il est bien là mais il est piloté par un truc de dingue qui tire vers le masochisme : je cours vers l'effacement de mes maux sans anesthésie.

Dans ces cas-là pourtant, on a des choix :
1) "l'autoroute là maintenant ?! Non mais ça va pas bien : je regarde un truc énorme à la télé ! "( la météo),
2) "heu... en effet il semblerait que je me sois un peu emballée compte tenu du fait que je roule sur la voix d'en face" (solution pour les plus téméraires),
3) ou "bon, ben je suis une sale égoïste parce que ça peut faire super mal mais comme je viens de le dire, je suis égoïste donc tant pis je fonce" (solution pour les égoïstes, élémentaire !)
4) et le "ben je passe enfin la seconde mais bordel ce que je me sens mal par ailleurs".


Heureusement qu'il y a des aires de repos sur l'autoroute, certainement la meilleure chose qu'elle ait d'ailleurs, sauf pour ceux qui ne la quittent plus, détenteurs de joies bien modestes. Au-delà de cet attachement finalement très humain, elles procurent l'air conditionné le plus cher du monde.


Il y a aussi, ces sorties, ces ratages et retardements, ces ouvertures vers le raccourci. Dangereuses mais vitales. L'ennui c'est qu'à force on sait plus trop bien qui a dit que c'était vital. Et de nos jours on ne peut plus faire confiance à personne alors comment on procède hein ?!
Ben on procède pas après tout, la vérité est au bout du couloir, non ?

2 commentaires:

Rapide Sherpa a dit…

Pauvre toi, qui te prives des rares joies qui restent, quand on a fini d'aller quelque part : en partir, et en partir vite (et loin).

J'avais mis mon pseudo mais c'était trop facile ! Alors je sais pas, je suis ton père, Luc ! VOILA. a dit…

Madame est une accro des autoroutes à ce que je vois ! Tu me passeras ta carte de télépéage ?