mardi 7 juillet 2009

Faisons un veux.


Quand je serai grande, je ne sais pas encore bien ce que je serai. Je n'y ai jamais bien réfléchi ou peut-être trop à tel point que mes idées ne sont plus claires. D'ailleurs je me demande quand est-ce que je serai grande ou si, d'ailleurs, je le suis déjà, ce qui serait une catastrophe existentielle. Alors je préfère persister à penser que je viens juste de déballer ma boîte de Légo. J'ai choisi consciencieusement le modèle et j'ai pris le château de la princesse. Avec le donjon, la salle de bal, la grande cheminée et le prince charmant sur son cheval. Sans oublier la nurserie. Ca a coûté un fric fou à mes parents cette histoire. Mais je suis bien contente en déballant mes petites affaires. Je me réjouis par avance du résultat enchanteresse qui en découlera. Ca va être trop bien, il fera toujours soleil et j'aurai tout plein de domestiques - qui d'ailleurs, eux aussi seront heureux à l'écoeurement - pour que je puisse passer tout mon temps à aimer mon monde qui me le rendra au centuple, trop heureux d'avoir une merveille telle que moi. Tout dégoulinera de bonheur, partout, tout le temps et on ne pleurera que de joie. Nous ferons ensemble une musique enchanteresse que tout le monde admirera et écoutera avec délice. Nous serons dans une bulle hermétique aux emmerdes mais ouverte sur le monde. Comme se sera plaisant.

En attendant cet enfoiré d'emballage s'est pêté alors que ma mère passait l'aspirateur. Quand-même c'est pas de chance. Et maintenant j'ai plus assez de pièces pour bien tout parfaire. Ma tour est branlante et mon cheval a disparu. 

Il faut empêcher les enfants de rêver en les gâtant au rayon jouets après ils foirent leur carrière.

Quand je serai grande je serai intransigeante. Pas de Légos à la maison.

PS : Il n'y a pas de faute dans le titre. Allez un effort, cherchez.

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